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Résumé et quatrième de couverture
Aujourd’hui, les promeneurs du dimanche arpentent oisivement les abords de la rivière Hermance, son pont comme ses sentiers forestiers, et passent et repassent de chaque côté de la frontière sans même s’en rendre compte. Pourtant, durant la Seconde Guerre mondiale, ce même endroit était un no man’s land criblé de barbelés, réputé infranchissable et surveillé par des gardes armés. Cet ouvrage restitue l’histoire et la mémoire de «la filière de Douvaine» qui fit fi de cette fermeture durant les occupations fasciste et nazie. Rassemblés autour de l’abbé Rosay, ces villageois ordinaires permirent à plusieurs centaines de fugitifs, principalement des Juifs, de se réfugier en Suisse. Descendant de l’un des acteurs de la filière, l’auteur redécouvre cet héritage familial mais surtout tente de comprendre le sens de cet engagement dans une France volontiers antisémite.
Motivations de l’auteur
Au travers d’archives inédites et de témoignages oraux, ce livre-enquête aspire à redécouvrir un pan refoulé de l’histoire familiale de l’auteur, mais aussi et surtout à comprendre pourquoi et comment de simples villageois s’engagèrent en faveur des populations juives en détresse. S’inscrivant dans l’historiographie des passeurs de frontière, il s’adresse à toute personne intéressée par l’histoire locale de la Haute-Savoie ainsi que par celles de la Seconde Guerre mondiale, de la Résistance.
L’auteur
Laurent Neury, né en 1975, vit à Veigy-Foncenex, à quelques kilomètres de la frontière. Historien de formation, il a soutenu une thèse en histoire et politique internationales sur le versant français de la frontière franco-genevoise de 1933 à 1947. Avec Fabienne Regard, il a publié Mémoire d’une Suisse en guerre. La vie, malgré tout (Éd. Cabédita).
Parution : avril 2019