Ce livre de Pascal Hoffer est constitué de nombreuses nouvelles, rythmées selon le pas de l’homme de la terre, que l’on saisit comme ce verre de vin bu entre amis accoudés au pressoir, quand le souvenir se met à prendre des formes insoupçonnables au fil du temps et à l’addition des tournées.
Cet ouvrage sent bon la campagne, le pied de vigne, le sillon à peine creusé comme le blé que l’on vient de couper, où l’homme, qu’il soit mauvaise langue ou fidèle en amitié, ne perd jamais la place qu’il occupe dans le village et la bourgade.
Qu’il soit seul, abandonné et inconnu, membre de la Municipalité ou de la fanfare, pauvre ou notable, il a son mot à dire, son grain de sel à rajouter… chose que lui seul sait faire avec cette pointe d’humour narquois que l’on rencontre souvent sur La Côte vaudoise.