Un homme d´âge serein se penche sur son enfance et se souvient... Il revoit comme en songe de vastes forêts de feuillus, de vastes forêts de résineux: elles ne sont pas vraiment séparées dans sa mémoire. Elles sont superbes et les souvenirs amplifient encore leurs grâces et leur magie. Temps d´avant la machine et la mécanisation du travail.
Le bois est tables où fument les repas chauds; il est bahuts, gardiens des trésors domestiques. Outils, soc de l´araire, manche du pic et de la pelle, du marteau et de la faucille... Le berceau accueille le nouveau-né; le cercueil reçoit le dernier sommeil du vieillard.
Ciselé par la main de l´artiste, il devient statue dont le regard sonde l´infini.

Forêt, gardienne de la vie, mère et fille de l´histoire. Au savant de célébrer les chimies... L´enfant s´émerveille et rêve. Il évoque à sa façon naïve la forêt pourvoyeuse d´heures heureuses et de mystère.